Plus les femmes réussissent, plus elles divorcent


Réussite professionnelle, mariage en danger ? C'est ce que concluent plusieurs études, dont une menée par un institut suédois .

Intitulée "Job promotion and the durability of wedding" (les promotions professionnelles et la durée du mariage), elle a mis en évidence que les femmes qui, au début de leur mariage gagnaient moins que leur mari ou ne travaillaient pas du tout, ont plus de risques de divorcer si leur carrière décolle soudainement. 

Cela vaut tant dans le secteur privé qu’en politique. Selon les auteurs, Johanna Rickne, professeure d’économie à Stockholm et Olle Folke politologue à l’université d’Uppsala, les femmes nommées à des fonctions importantes ou qui s’engagent en politique verraient leur vie sentimentale directement chamboulée.

Dans le détail, une femme nommée PDG par exemple, aurait deux fois plus de risque qu'un homme de divorcer dans les deux années qui suivent la promotion.

Il en est de même en politique, où les femmes qui réussissent voient le risque de divorce augmenter de 7% quand elle a assez peu d'impact sur le mariage d'un homme engagé dans le domaine.

Comment expliquer ces chiffres ? En partie par une vision assez traditionnelle du couple et des genres qui perdure et qui prétend que l'homme devrait rapporter le plus gros du salaire tandis que la femme gère le foyer. 

Si les mentalités évoluent, les statistiques tendent à montrer que les femmes rencontrent encore davantage d'obstacles que les hommes pour réussir dans le monde professionnel.

 Selon l'étude, la moitié des femmes (50%) pensent que le fait d'être une femme "est un frein à leur évolution professionnelle", contre 21% des hommes seulement. 

À la question de savoir quels sont les principaux freins à cette ascension, les femmes répondent les contraintes et responsabilités familiales (21%) avant l'âge (21%) et la hiérarchie (19%) tandis que ce facteur n'apparaît même pas dans les résultats côté hommes, ces derniers ne le vivant pas comme un frein à leur évolution professionnelle.

Il y a dix ans, une étude américaine du Bureau national de recherche en économie avait déjà pointé que lorsque la part gagnée par la femme dépasse 50 % du revenu global du ménage, la compatibilité avec la longévité du couple est réduite, évoquant de fait un "plafond de verre" à ne pas dépasser. 

Il n'en demeure pas moins, selon les chiffres, que ce sont le plus souvent les femmes qui demandent le plus le divorce, que ces dernières gagnent plus ou non.


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